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Un modèle neuropsychologique du craving

Par Valentin Flaudias (Université Clermont Auvergne) via ADDICT'AIDE



Récemment, le Pr Brousse (médecin addictologue, responsable du CIRCEA et du service d’addictologie du CHU de Clermont-Ferrand) et le Dr Flaudias (Neuropsychologue, coordinateur du centre sur les troubles du comportement alimentaires du CHU de Clermont-Ferrand) se sont associés avec les Pr Heeren et Maurage de l’UCLouvain pour proposer une approche conceptuelle, expérimentale et clinique du craving, en l’intégrant dans le modèle triadique.


L’hypothèse centrale est que le craving ne doit pas être considéré comme un processus unitaire mais plutôt comme la conséquence émergente (c’est-à-dire l’output observable) de l’interaction entre trois sous-composantes, à savoir (1) le craving cognitif lié au système de contrôle/réflectif et à ses processus associés (par exemple, les fonctions exécutives), (2) le craving automatique, lié au système automatique/réflexif et à la réactivité aux signaux et aux processus implicites (par exemple, les biais attentionnels), et (3) le craving physiologique, associé au système intéroceptif insulaire et correspondant aux perceptions corporelles liées aux symptômes de sevrage.


Ce modèle suggère en outre l’ajout d’un quatrième système à l’articulation des trois précédemment décrits. Ce dernier système serait composé des capacités métacognitives (définies comme la capacité à comprendre son propre fonctionnement cognitif). Le craving exprimé par le patient dépendrait donc non seulement de l’interaction dans l’activation des trois systèmes, mais aussi, et surtout, de la capacité du patient de ressentir, intégrer, interpréter et réguler, via le système métacognitif, cette activation des trois systèmes pour obtenir une perception intégrée et agir sur cette perception.


Retrouvez l'intégralité de ces explications sur ADDICT'AIDE:

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