Nouvelle publication SUAL dans 𝘛𝘩𝘦𝘳𝘢𝘱𝘪𝘦𝘴: profil des patients traités par Buvidal en France - premiers résultats de l'étude nationale OPALE 2
Publication dans la revue internationale 𝘛𝘩𝘦𝘳𝘢𝘱𝘪𝘦𝘴 des premiers résultats de l'étude OPALE 2 qui évalue l'impact du traitement par Buvidal et le profil des patients traités en France. Ici, les caractéristiques des patients traités en France.
Lien vers l'article (accès libre): https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S004059572400101X
Résumé
Objectif : La buprénorphine à longue durée d'action Buvidal® est un type récent de traitement agoniste opioïde (TAO) utilisé dans le trouble de l'usage d'opioïdes (TUOp). Initialement, il a été proposé d'utiliser le Buvidal® de préférence pour des populations spécifiques de patients, en particulier les personnes en prison, ou les patients en rétablissement et sous buprénorphine sublinguale. Nous avons mené une étude nationale pour vérifier si le profil des patients traités par Buvidal® en France correspondait à ces recommandations initiales.
Méthodes : Une étude transversale rétrospective a été menée dans 13 centres nationaux d'addictologie (hors prison), à partir des dossiers médicaux individuels des patients initiés au Buvidal®. Les caractéristiques initiales des patients ont été recueillies et analysées, notamment les caractéristiques sociodémographiques, les conditions médicales comorbides, l'usage concomitant de substances et le mésusage de médicaments sur ordonnance, et les caractéristiques de l'OAT avant l'initiation au Buvidal®.
Résultats : Au total, 101 patients (72,3 % d'hommes, âge moyen 43,9 ± 11,3 ans) ont été identifiés, ce qui correspond à un sixième de tous les patients traités par Buvidal® en France au moment de l'étude. Parmi eux, 36 (36,4%) étaient professionnellement actifs, 35 (35,4%) durablement inactifs, et le reste dans une situation intermédiaire. Par ailleurs, 90 (90,0%) patients présentaient au moins une comorbidité médicale (tous types confondus), et 83 (83,0%) au moins une comorbidité psychiatrique. Les comorbidités non psychiatriques les plus fréquentes étaient la douleur chronique (n = 20, 20,0%) et l'infection virale chronique (n = 16, 17,8%). La consommation actuelle de substances psychoactives incluait la cocaïne et le crack (n = 43, 42,6 %), l'héroïne (n = 19, 18,8 %), mais aussi l'abus de médicaments sur ordonnance (n = 20, 20 %), principalement des analgésiques opioïdes. De plus, 99 (98,0 %) patients avaient une OAT avant l'initiation du Buvidal®, dont 7 (8,1 %) patients sous méthadone.
Conclusion : Le profil des patients initiés au Buvidal® en France est extrêmement proche de celui des patients traités pour un TSO en France, que ce soit en termes de caractéristiques sociales ou cliniques. Alors que les recommandations initiales soulignaient essentiellement l'intérêt du Buvidal® pour certaines niches de population, la pratique de terrain révèle une utilisation plus large, y compris pour des patients qui ne sont pas en rémission, ou bien qui sont traités par méthadone.
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