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Parution du protocole de l'étude nationale BEBOP dans le BMJ Open

  • Photo du rédacteur: SUAL
    SUAL
  • 14 oct.
  • 2 min de lecture

BEBOP est un projet national porté par le CHU de Strasbourg (Pre Laurence Lalanne et le chercheur INSERM Pierre-Eric Lutz), en collaboration avec l'EHESS (Marie Jauffret-Roustide), le SUAL (Benjamin Rolland, Mathieu Chappuy, Ismahane Merah), et de nombreux autres acteurs français. BEBOP vise à étudier les liens entre marqueurs de sévérité biologiques et psychosociaux dans le trouble de l'usage d'opioïdes. L'étude se termine et les premières publications de résultats sont attendues en 2026.


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Lien vers l'article (en accès gratuit en anglais): https://bmjopen.bmj.com/content/15/10/e093358

Traduction du Résumé en Français


Introduction. Le trouble lié à l’usage des opioïdes (OUD, Opioid Use Disorder) est une affection psychiatrique chronique et sévère, définie par un niveau de consommation d’opioïdes altérant de manière significative le fonctionnement interpersonnel et social. Dans le modèle biopsychosocial de l’addiction, la recherche a montré que des facteurs psychiatriques, sociologiques et neurobiologiques influencent individuellement la sévérité du trouble. Cependant, la manière dont ces facteurs interagissent dans la détermination de la sévérité de l’OUD reste encore mal comprise.

Méthode et analyse. Le projet Epigenetic Bonds of Opioid Use Profiles est une étude pluridisciplinaire dont l’objectif principal est de caractériser les facteurs psychiatriques et sociaux associés à l’OUD au sein d’une large cohorte de patients. Les objectifs secondaires sont, d’une part, de corréler la sévérité psychosociale à des biomarqueurs épigénétiques dérivés du sang afin d’approfondir la compréhension des déterminants de l’OUD, et, d’autre part, d’examiner sur un suivi de deux ans la corrélation entre l’évolution du trouble, la sévérité psychosociale et les biomarqueurs épigénétiques mesurés à l’inclusion. Un objectif supplémentaire est d’analyser l’impact des salles de consommation à moindre risque sur l’accès aux soins pour les patients les plus sévèrement atteints.

Au total, 300 usagers d’opioïdes seront recrutés dans des salles de consommation supervisées à Strasbourg et Paris, ainsi que dans des centres de soins en addictologie à Strasbourg et Lyon. L’étude explorera quatre dimensions psychiatriques (troubles liés à l’usage d’autres substances, dépression, anxiété, trouble de stress post-traumatique) et cinq dimensions sociales (soutien et statut social, expériences traumatiques, logement, incarcération, accès aux soins). Les participants seront suivis pendant 24 mois, avec des réévaluations des facteurs psychosociaux à 3, 6, 12, 18 et 24 mois. La consommation d’opioïdes sera mesurée chez tous les sujets à l’aide de questionnaires, complétés par des analyses toxicologiques (spectrométrie de masse). Enfin, la méthylation de l’ADN et l’expression génique seront caractérisées à partir de sang capillaire à l’aide du séquençage de nouvelle génération. Des modèles mixtes seront utilisés pour modéliser les critères de jugement principaux et secondaires.

Éthique et diffusion. Cette étude est en cours. Elle a été approuvée par le Comité d’éthique français Sud Méditerranée III du CHU de Nîmes (approbation 2023–2024, numéro de protocole IDRCB 2022-A02477-36) et autorisée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) (décision d’autorisation DR-2023–277 en décembre 2023). Le recrutement est terminé et les personnes incluses sont en cours de suivis. Les résultats seront présentés lors de congrès nationaux et internationaux et publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture.

 
 
 

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