Nouvelle Publication SUAL : Effets longitudinaux de l'usage et de sevrage de cocaïne sur le sommeil: une revue systématique et translationnelle de la littérature
- SUAL
- 7 juil.
- 2 min de lecture
Ilona MEDIGUE, doctorante en neurosciences à PSYR2 et au SUAL, co-encadrée par les professeurs Benjamin Rolland (addictologie) et Laure Peter-Derex (Sommeil), signe son premier papier de thèse dans Neuroscience & Biobehavioral Review, revue de rang A. Bravo !

Résumé en français:
Le trouble lié à l'usage de cocaïne (TUC) est associé à des troubles du sommeil importants qui évoluent tout au long des phases d'usage et de sevrage de la cocaïne. Cette revue systématique offre une description complète et longitudinale des altérations objectives du sommeil dans le TUC, pendant et après l'usage actif, chez l'homme et dans des modèles animaux.
Conformément aux recommandations PRISMA, une recherche systématique a été menée dans les bases PubMed, PsycInfo et Google Scholar depuis leur création jusqu'en décembre 2024. Les critères d'inclusion se sont concentrés sur les études utilisant des mesures objectives du sommeil, comparant des personnes atteintes de CUD à des témoins ou à différentes phases de consommation et de sevrage. La consommation de plusieurs substances (à l'exception de la nicotine) était un critère d'exclusion afin d'isoler les effets spécifiques à la cocaïne. Dix-neuf études ont répondu aux critères d'inclusion (12 chez l'homme, 7 chez l'animal). Le risque de biais a été évalué à l'aide de l'outil d'évaluation de la qualité des études observationnelles de cohorte et transversales (humains) et du questionnaire ARRIVE Essential 10 : Compliance Questionnaire (animaux).
Résultats: dans les études humaines et animales, les résultats les plus solides ont montré que la consommation de cocaïne réduit la durée totale du sommeil (TST), augmente la latence d'endormissement, réduit l'efficacité du sommeil et réduit le sommeil paradoxal (REM). Le sevrage précoce se caractérise par une augmentation transitoire du TST et du sommeil paradoxal, malgré la fragmentation du sommeil. À la fin du sevrage, une normalisation progressive se produit, bien qu'avec une variabilité notable entre les études en raison de différences de timing. Ce profil temporel reflète en grande partie l'impact de la cocaïne sur la transmission dopaminergique et noradrénergique. Compte tenu des perturbations persistantes du sommeil à tous les stades, des interventions personnalisées ciblant le sommeil pourraient améliorer les résultats à long terme du traitement du CUD.
Lien vers l'article en anglais (PDF bientôt disponible): https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0149763425002799?via%3Dihub
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